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Démarche : Un Signe en Santerre

Un signe en Santerre

manifestation-installation

Le contexte : les premières rencontres audiovisuelles de Proyart, placées sous le signe de la paix, organisées par la CCAS (Caisse centrale d’activités sociales d’EDF-GDF) avec la collaboration du Festival du Film d’Amiens.

Les récompenses, sculptures de Marie Claude Quignon, sont des « colombes ».

Le lieu : en Santerre, le château de Proyart (XIXe Siècle) avec en face, en parfaite symétrie, le mémorial de la « grande guerre ».

Espace éclairé et sonorisé par Lug Lebel, de la compagnie de théâtre Profil de Face.

Le 1er temps : Après la nuit, sur l’arc de triomphe, lumière saturée et musique assourdissante. Musique créée à partir de bruits d’armes par le DJ Dee Nasty. Décor et jeu vidéo ? Ambiguïté. Malaise…

Le 2ème temps :  Le château a les volets fermés. Chaque fenêtres vibrent de lumières blafardes celles de téléviseurs.
Sur la façade : une projection d’images. Photos de télévision prises pendant la guerre du golfe, photographies de l’agence du Bar Florèal. La musique, devenu audible, est maintenant faite à partir des commentaires de stratèges militaires et médiatiques, lors de JT. Soirée Tv. Confortable, ordinaire…

Le 3ème temps : la nuit est revient. Le noir se fait en même temps que le silence. Et durent. Puis, devant le Château, parterre, doucement, en même temps qu’apparaissent de petites lueurs, un femme en noir s’avance. Sa voix, seule, s’élève. Maria Kobayaski, 2e2m, chante le lamento de Didon et Enée de Purcell. Emotion.

Quand la diva se tait, sont apparus des corps dessinés comme flottant au milieu des témoins. Le public, initialement placé autour, déambule entre les gisants, avant de partir. Émotion.

[ Ce qui n’est ni un « son et lumière », ni un spectacle, dure 20 minutes. Annoncée au information régionale par un sujet long (3′), ouverte à toutes et tous. À Proyart, le 30 Septembre 1994 ]