Le collectif
« Ne jamais prévoir, planifier à l’avance,
tout faire pour laisser advenir »
En quelques mots
La Forge est un collectif constitué pour prendre part à la société, avec l’ambition de faire entendre celles et ceux que l’on entend pas, qui sont tu·e·s.
Pour cela, le collectif doit être pluridisciplinaire, croiser les arts et les sciences.
Avec des partenaires, qui sont réellement, directement, concerné·e·s par le sujet qui s’est imposé au Collectif qui doit se laisser guider afin de produire, créer à partir de ce qui advient d’elles et eux.
Et ce, avec deux éléments essentiels : la durée des échanges, et les moyens financiers, pour rémunérer le travail des auteur·e·s.
le collectif actuel
Auteur·e·s des actes passés
Nous Travaillons Ensemble
Graphistes
Laurène Boglio
Illustratrice
Pierre Boutillier
Réalisateur documentariste, enseignant
Élodie Cavel
Graphiste
Joséphine Herbelin
Illustratrice
Hélène Jayet
Photographe, photo-journaliste-graphiste
Isabelle Jégo
Graphiste
Ronit Meirovitz
Graphiste
Bertrand Meunier
Photographe
Valérie Mochi – Uttscheid
Artiste multimédia
Stéphanie Smalbeen
Plasticienne
Mickaël Troivaux
Photographe
David Andrieux
Auteur
Jeanne Benameur
Écrivaine
Annie Cohen
Écrivaine
Ixchel Delaporte
Journaliste
Sophie Douchain
Auteure-enquêtrice
Leslie Kaplan
Écrivaine
Bernard Noël
Poète, écrivain, essayiste
Luc Bernard
Ethno-musicologues, ingénieur du son
Clovis Labarrière
Compositeur
Sandrine Monlezun
Chanteuse
Norig
Chanteuse
Phonotopie
Sculpteur de sons
Charlie Sénécaut
Chef opérateur de son
Hugues Bazin
Recherche-action
Sophie Boutillier
Économiste
Octave Debary
Anthropologue
Nathalie Ferreira
Économiste
Ginette Francequin
Psychologue
Nelly Jazra
Économiste
Michel Lallement
Sociologue
François Lefebvre
Professeur d'histoire et de géographie
Sandrine Mansour
Historienne
Sophie Ricard
Architecte de Construire Ensemble
Rolande Trempré
Historienne
Sylvie Baillon
Directrice et metteure en en scène - Le Tas de sable - Chés Panses Vertes
Frédéric Blaind
Président de l'association La Forge
Pascal Gilbert
Secrétaire général de l'association La Forge
Philippe Zinetti
Président de l'association La Forge, 1999 - 2015
Histoire...
L’association, le collectif est née en 1994.
Les quatre premiers membres, co-fondateur du collectif sont quatre personnes ayant travaillé ensemble pour les Activités sociales des Électricien.ne.s et Gazier/ère. Trois artistes, Alex Jordan, graphiste de Nous Travaillons Ensemble, Éric Larrayadieu, photographe, Marie-Claude Quignon, plasticienne et François Mairey, agent d’EDF-GDF, élu du personnel, chargé des activités culturelles. C’est le départ des fonctions de ce dernier qui conduisent les quatre à créer ce groupe pour agir encore ensemble.
Pour créer leur association, le collectif des quatre premier·es membres, choisit son siège : l’atelier de Marie Claude Quignon qui est l’ancienne forge du village de Molliens-au-Bois dans la Somme. Le nom de ce lieu s’impose à elleux. Iels donnent « naturellement » le bon nom au collectif.
Les lieux de travail du collectif, qui veut travailler la société, seront toujours les espaces sociaux en rapport avec le sujet choisi pour la démarche. Ils changent en fonction de la question qui s’est imposée au collectif.
Quand le collectif a trouvé l’espace social concerné par la question qu’il veut travailler il lui faut trouver les moyens financiers (publics)…
Le siège, le cœur est la Picardie, les Hauts de France. De là, le parcours du questionnement conduit le Collectif ailleurs, dans d’autres régions de France, du Monde.
Le collectif
En 1994, à sa naissance, en référence au livre Libre-Échange de Pierre Bourdieu et Hans Haacke, la Forge se définit comme un atelier de production collective où l’on façonne des idées en signes publics, à chaud, au feu du réel.
Pour ce faire, elle est constituée d’un croisement d’auteur·e·s de disciplines différentes, artistes des arts visuels, littéraires, et, scientifiques. Auteur·e·s qui souvent s’associent à d’autres compagnons de route souhaitant participer à la démarche.
Les membres du collectif qui font le choix d’être permanent·e·s au sein de La Forge sont à ce jour, les quatre cofondateurs, élargis, enrichis avec l’écrivain Denis Lachaud, la graphiste Valérie Debure, la photographe Olivia Gay, le sociologue, Christophe Baticle… S’ajoutent aux permanent·e·s, des volontaires occasionnel·le·s. L’intérêt est toujours la diversité, pour la richesse de la démarche de Collectif.
La démarche
Le point de départ du cheminement, son ancrage, est décidé par le collectif qui choisit : le thème, la question et la population d’un espace social particulièrement concernée par ce sujet. Les habitant·e·s acti·f·ve·s de ce lieu sont les partenaires, collaborateur·trices du Collectif.
Sa démarche du collectif n’est jamais définie à l’avance. Il s’agit d’un cheminement, une aventure basée sur ce qui advient, co-conduite, pas à pas, par les partenaires qui sont les guides.
Les auteur.e.s s’imprègnent de ce qu’ils-elles entendent, voient, comprennent, et créent leurs productions, des œuvres partagées, restituant le vécu de leurs partenaires, avec considération à leur égard. Les productions de chaque auteur·e sont autonomes les unes des autres, elles ont en commun le sujet et la pratique : créer à propos de la rencontre avec l’autre. Elles sont dans un premier temps, restituées aux participant·e·s, pour entendre leur réaction, en discuter, gagner leur confiance, leur intérêt, pour qu’un nouveau pas, un nouvel acte, se réalise avec eux.
Le temps
Le temps, la durée de la démarche sont nécessaires, essentiels, pour laisser advenir des éléments qui ne sont pas induits par des questions de La Forge, qui sont ce que veulent dire, montrer nos partenaires.
La démarche prend fin quand le collectif en fonction du travail effectué, du parcours réalisé, estime qu’il a atteint le bout de ses capacités.
Cette fin donne lieu à un travail de restitution-diffusion pour le public le plus large possible, expositions, publication du livre, trace finale essentielle. Et il faut dire que tout cheminement, tout travail de création, a besoin de fonds nécessaires pour la rémunération des auteurs. Ce qui n’est pas toujours chose facile… Ce qui s’est avéré quelquefois impossible.
Les actes
Le travail du collectif s’est principalement centré pour montrer des traces de guerre, donner la parole, faire place aux femmes, s’interroger sur le travail sous ses principales formes, et, depuis quelques années pour travailler sur le notion d’habiter, habiter des bords, de fleuve, de ville, de monde, puis l’exil, puis la nature, actuellement.
1994
Un signe en Santerre, avec des habitant·e·s de Proyart, champ de bataille de la première guerre mondiale.
1995-2001
Mille et un bocaux, des paroles de femmes méditerranéennes dont des femmes sahraouies qui conduisent le Collectif à produire le livre Bords de Guerre issu d’une installation à partir de boites, reçues par hasard, contenant des vêtements d’enfants emballés dans des journaux fascistes de 1936, et, du voyage dans le désert saharien chez les réfugié·e·s sahraoui·e·s à Tindouf, en 1996.
1996
Public/Privé ? avec des gens de théâtre et des électriciens du service public à Avignon, lors du Festival.
1997
Photographie/engagement ?, avec des photographes et scientifiques lors des RIP d’Arles, dans la Bourse du travail.
1999-2001
Bazar Politique des auteur·e·s et leurs œuvres, diffusées sur le site et dans des « boutiques » éphémères.
1999
Vacances / vacance ? Parcours envisagé en 3 étapes : 1/3, réalisé : Camping folies avec des vacanciers d’un village de toile au Lavandou.
2000-2001
Quelle vie, avec des habitant·e·s et leur mémoire vivante après 20 ans de fermeture des usines textiles paternalistes Saint Frères, Val de Nièvre (80).
2004-2007
Des Objets de réderie aux Fées diverses, avec des femmes assistées, assistantes du collectif, Friville-Escarbotin et Ault (80).
2004-2010
Et le travail ? avec des agricultrices de Thiérache du Centre (02), des sidérurgistes de Montataire (60), des salariés de l’usine Godin et des habitant·e·s du Familistère, Guise (02), des femmes accueillies des Malmaisons (Emmaüs) Paris, et les salarié·e·s de l’usine Le Relais, L’Étoile (80).
2010
Habiter un bord de fleuve ? Habiter ? avec des habitant·e·s de bord de Somme en rénovation paysagère.
2011-2013
Habiter un bord de ville ? avec des habitant·e·s d’une Zone urbaine sensible, en Rénovation Urbaine d’Amiens Nord.
2014-2018
Habiter un bord de monde ? avec des réfugié·e·s palestinien·ne·s, de camps en Palestine, à partir d’habitant·e·s de l’Agglomération creilloise,
2019-2020
Habiter l’exil ? avec des personnes exilées à Amiens.
2020…
Habiter la nature ? avec des habitant·e·s, des agriculteur/trices de Territoire Nord Picardie (80).
2023…
Le faire de La Forge ? Dans la trentième année de La Forge, avec, grâce, autour du film (en tournage, montage) de Pierre Boutillier, le collectif veut ouvrir une démarche réflexive, s’interroger sur la pertinence de ses actes…
≡ Et d’autres actes, de 1999 à nos jours, à lire : LA FORGE EN RÉFLEXIONS PUBIQUES
Les ratés
Généralement faute de financement.
1995 – Unité, uniformité ? dans et avec la Bourse du Travail de Bordeaux…
1998 – Mille millionnaires, jeu d’État, avec des clients de café-tabac.
1999 – Vacances / vacance ? 2/3 ratés : avec des jeunes travailleurs saisonniers précaires du tourisme, avec des habitants de toiles de tentes diverses, hors des lieux habituels de vie et de travail. Seul « Camping folie » a pu être réalisé avec des campeurs.
2003 – Un Jardin o(e)uvrier, pour lutter contre l’illettrisme, avec des habitant·e·s du Val de Nièvre (80),
2004 – Et le travail ? avec des salariés de l’usine ALSTOM, Belfort (90),
2018 – Un Bord de Monde, camps palestiniens. Interrompu par la ville jumelée, l’accès au camp, du fait de la volonté du collectif de travailler sur le rôle premier des femmes, réfugiées palestiniennes.
2020 – Habiter l’Exil. La Covid, le confinement, ont arrêté définitivement les ateliers FLE, uniques bases du travail.
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