acte 8, 1999
Les vacances, la vacance en camping ?
Camping municipal, privé ou sauvage, généralement, assimilé au lieu de vacances.
Dans vacances, il y a vacant qui signifie liberté et vide. Les vacances, congés payés, sont un bien fait mérité. Est-ce qu’elles permettent de se libérer des contraintes quotidiennes des transports ou du travail ? Vacance est aussi synonyme d’absence de travail, de chômage, de précarité. Vacances, la liberté et/ou vide ?
Ce questionnement vient des membres du collectif de La Forge qui ont par le passé, travaillé, collaboré avec la Caisse centrale des Activités sociales des Électriciens et Gazier, la CCAS. Vacance est synonyme d’absence de travail, de chômage, de précarité. Mais comment sont utilisées ces heures de liberté, ces absences de contrainte, ces temps du possible ? Sont-ils des temps de transgression ou de reproduction ? Comment sont utilisées ces temps de liberté, cette absence de contrainte, ces temps du possible ?
. Village de toile au Lavandou, centre de vacances de la CCAS,
Et les lieux envisagés, des actes non réalisés :
. le camping d’Huga à Lacano, un camping pour jeunes travailleurs saisonniers du tourisme.
. Et ailleurs, du camping à la rue…
La démarche Vacances/vacance était envisagée en 3 temps, 3 résidences en espaces différents. 1999.
– Premier temps réalisé : Le village de toiles, au Lavandou. Première résidence en camping social : Les folies de Marie Claude Quignon : « la proximité d’un camp de naturistes occupait les conversations mais de là à s’accorder cette liberté… » (l), 1999.
Création d’une installation, in situ :
Publication du dépliant, 18 pages. (VOiR)
Expositions, 1999-2005
x Deuxième temps, non réalisé : Les toiles saisonnières d’Eric Larrayadieu. Une tente est un abri nomade, un espace d’habitation – de protection -, rudimentaire et précaire. Moyen pauvre, organisé ou sauvage, il est utilisé par choix ou par nécessité. A partir de cet espace particulier et temporaire, l’artiste compte réaliser une production d’œuvres photographiques. Chaque œuvre veut montrer ce lieu de confrontation iconographique que recèle la toile de tente et ses occupants dans leur rencontre avec le monde.
x Dernier temps, non réalisé : Camper à l’Huga de Lacanau et faire de ce camping l’étape finale de cette démarche. Lacanau est le décor. Huga, qui n’est pas un lieu pour vacanciers, mais un camping pour jeunes travailleurs saisonniers du tourisme est l’envers du décor..
Les touristes qu’ils soient campeurs ou non ont besoin de services pendant leurs vacances. Pour eux, des travailleurs saisonniers sont embauchés dans des conditions précaires. C’est à partir de ce lieu, en y séjournant, que trois artistes viendront poursuivre et finaliser la démarche engagée, avec Marie Claude Quignon, Eric Larrayadieu et Christian Caro, auteur, comédien et metteur en scène, qui envisage de camper. De la rencontre, des échanges avec ses voisins travailleurs saisonniers, un texte va naître. Puis, plus tard un spectacle.
Avec bien sûr une publication.
Avec des habitant·e·s de toile de tente
Avec Christian Caro, auteur, comédien et metteur en scène, pour la partie non réalisée
Avec La Forge : Marie C. Quignon, Eric Larrayadieu, Alex Jordan
Les deux dernières étapes ne pourront se réaliser. La Forge est dans l’incapacité de trouver les moyens nécessaires.
Et l’exposition de Camping Folies, qui devait avoir lieu à Compiègne en 2005, est censurée par la ville, « Fesses interdites à Compiègne »