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Démarche : Habiter la nature

Quand l’école fait la promotion des pépinières d’entreprise

[ Rencontre des Alouettes avec les étudiant·e·s, Cécile, Justine et Romain. Écrit de Christophe Baticle. À La Forge, le 16 mars 2021 ]

« Au programme :
Trois tables rondes animées par Marie-Laure Hustache, administratrice SYRPA et responsable communication du think-tank agriDées.
. Influence de la féminisation de la communication en agriculture : mythe ou réalité ?
. Le métier de communicant(e) : un long fleuve tranquille ?
. Comm’ et agriculture : je t’aime moi non plus ! Entre passion et choix contraint. »

Annonce du site Agrigenre (4 mars 2021), consacré à la recherche sur le genre en agriculture, Valéry Rasplus, sociologue et épistémologue.

Cécile, Justine et Romain

LE POT À GRAINES

Quand l’école fait la promotion des pépinières d’entreprise

            Cécile, Justine et Romain sont trois étudiants de l’Université du Littoral Côte d’Opale, à Boulogne-sur-Mer, inscrits en Licence Gestion des organisations agricoles. Leur cursus les appelle à réaliser un projet collectif qu’ils ont choisi de faire tourner autour d’une innovation : le « Pot à graines ». Au travers de leur expérience, nous découvrons à la fois l’injonction de plus en plus prégnante à la nouveauté et la puissance du contexte provoqué par la crise environnementale.

À l’origine du projet : lier production laitière, biodégradabilité et cycle végétal

            Le Pot à graines est une idée qui a germé dans l’esprit des trois impétrants à partir de la conjonction d’un investissement de Cécile et Justine en direction de la production laitière et de l’observation d’une trouvaille née du marketing dans le machinisme agricole. C’est initialement Charles, désormais parti vers d’autres objectifs, qui avait découvert l’originalité d’un support de communication, lors d’un stage professionnel réalisé au sein une entreprise produisant du matériel pour l’agriculture. Spécialisée dans la production de semoirs, la société en question offrait à ses visiteurs, sur les salons notamment, un crayon de papier, auquel était intégrée une graine à semer. Pour un producteur de semoirs, la graine avait évidemment quelque-chose de l’évidence sémiologique pour son support de communication. Le crayon, sorte de carte de visite de l’entreprise, pouvait fonctionner comme un clin d’œil marketing pour la promotion des engins proposés à la vente.

            De cet objet publicitaire va naître l’ambition de développer un pot à yaourt contenant lui-même des graines, afin de concrétiser les attentes d’un de leurs modules de formation. Nos trois étudiants conçoivent ainsi de faire réaliser un pot en carton pour recevoir le laitage, afin de répondre aux injonctions en matière de réduction des déchets. Ils s’inspirent ici de leurs propres expériences des transformations alimentaires : disparition progressive du plastique, réduction de toutes les matières non biodégradables. « Ça avait un petit côté environnemental, vert », commente Romain.

            Seul impératif, correspondre aux normes sanitaires imposées à un produit alimentaire. De ce fait, le pot cartonné contiendra un film plastique intérieur et sera recouvert d’un opercule dans le même matériau, le tout dans le but de permettre la conservation du produit. Autrement dit, la biodégradabilité à 100% reste un vœu pieux en l’état actuel, mais nous avançons vers l’objectif d’une réduction des déchets ultimes. Pour autant, il restera difficile de séparer le bon grain de l’ivraie, soit ici le carton du film plastique. Au moins le carton disparaitra-t-il rapidement pour former une matière digérable par la terre et l’opercule pourra rejoindre la poubelle de tri sélectif. Quant à la possibilité d’utiliser du verre, matière recyclable à l’infini (ou presque), cette solution posait plusieurs problèmes : le coût plus élevé, le stockage plus complexe et enfin le risque de casse. Pour ce qui est maintenant de l’alternative d’une consigne pour chaque pot, c’était difficile à gérer et tributaire de la bonne volonté des consommateurs : « Ça passe ou ça casse » relève Romain. Ce sera donc du carton.

Créer une micro-entreprise, développer des partenariats

            Le projet attendu des étudiants en formation n’est pas seulement conceptuel. Autrement dit, il ne s’agit pas uniquement de trouver une idée intéressante, mais de la mettre en œuvre. Pour ce faire, c’est donc une structure économique qu’ils sont invités à monter, rien que cela. Il s’agira ici du statut de micro-entreprise, une structure souple qui nous fait entrer de plain-pied dans le monde du capitalisme de type start-up. Est ainsi née la société Le pot à graines, une petite structure qui évitera au maximum les coûts : communication, main d’œuvre salariée et frais liés au brevetage. Toutefois, côté communication nos interlocuteurs ne sont pas restés inactifs. Le réseau social le plus développé au niveau mondial a été mis à contribution pour médiatiser leur projet. Par ailleurs, afin de compléter cette promotion un logo a été créé, permettant de fournir une identité visuelle au Pot à graines. Quel sera le devenir de la structure ? Certains étudiants des promotions précédentes ont pu les pérenniser pour en faire leur activité professionnelle. A priori Cécile, Justine et Romain iront dans une autre direction.

            Pour maintenant entrer dans la production concrète, des partenariats avec des producteurs deviennent nécessaires. Dans un premier temps, une productrice de yaourts s’était montrée intéressée, mais c’est le carton qui a fait capoter le projet. L’abandon du plastique n’est en effet pas aisé. Contrairement à un pot en plastique, plus rigide, son équivalent en carton doit adopter une forme légèrement conique, évasée dans sa partie haute. En conséquence, il aurait été nécessaire de procéder à des modifications complexes de la machine à empoter. S’est de la sorte imposée la nécessité de découvrir un autre producteur. Celui-ci a été trouvé dans une petite commune proche d’Amiens. À Saint-Fuscien, deux frères agriculteurs, parfois épaulés par des saisonniers, ont choisi le yaourt afin de valoriser leur production laitière, qui part de l’élevage des bovins à la production partielle des aliments utiles à leur nourrissage, en finissant par la transformation du lait et la vente directe. Celle-ci se réalise à la fois dans l’exploitation (la « Ferme au goût »), mais encore et aussi dans un magasin monté par un regroupement de producteurs locaux : « Esprit fermier », installé dans une vaste zone commerciale à l’est de l’agglomération amiénoise. L’optique est bien le circuit court et la plus-value tirée de l’image d’un produit local.

            La recette du yaourt sera laissée à la discrétion du producteur. Il empotera ce qu’il sait déjà faire. Les jeunes entrepreneurs ajouteront les graines eux-mêmes, dans un petit logement sous le pot ; ce sera leur contribution au produit final.

Des projets variés

            Sur les quinze étudiants en formation dans l’actuelle promotion de cette Licence boulonnaise, quatre projets ont émergé au total. En dehors de notre trio, trois autres groupes ont de la sorte conçu des produits tous liés au monde agricole, à savoir une boisson détox à base d’ortie, une box étudiante composée de produits locaux et une barre d’effarouchage. Attardons-nous un temps sur cette dernière. Il s’agit d’un support venant se greffer à l’avant d’un outil agricole et qui est destiné à effrayer la petite faune sauvage des champs, et ce afin qu’elle ne termine pas broyée sous l’effet de l’engin. Se retrouvent donc associés ici les intérêts cynégétiques aux objectifs agronomiques. Les étudiants à l’origine de ce projet ont prévu de produire eux-mêmes la barre à laquelle seront pendues des chaînes suffisamment bruyantes pour produire l’effet escompté. Ce type de dispositif existe déjà, mais ici l’originalité consistera dans sa production concrète.  En revanche, on n’a toujours trouvé le moyen d’adapter un tel dispositif sur les moissonneuses-batteuses, sans risquer l’abimer la récolte. On réfléchit donc à des ultrasons, déjà utilisés sur les mustélidés dans les domiciles infestés, les goélands dans les villes côtières et même les grands gibiers aux abords des routes.

            Tous ces groupes de projet se sont constitués sur des bases affinitaires. Pour notre trio, Cécile connaissait déjà Romain, avec lequel elle avait fait son lycée. Romain qui avait rencontré Charles pendant son BTS Génie des Équipements Agricoles (GDEA). Justine, quant à elle, s’était retrouvée en BTS avec Cécile. Bref, les trois étudiants ont déjà eu l’occasion de se cotoyer.

Marketing et/ou réflexion éthique

            La réflexion qui a précédé la mise en œuvre de l’idée « graine » mêlait recherche de débouchés et quête d’une signification. Il y avait donc, d’un côté, le yaourt parce qu’il s’agit d’un produit répandu dans les foyers et qu’il correspond parfaitement au secteur agricole. La formation portant sur différentes dimensions, comme la législation des produits alimentaires et l’aspect commercialisation, un laitage en pot pouvait parfaitement répondre aux attendus. Côté motivations maintenant, il y avait « un peu l’environnement, l’agroécologie », d’une part parce que le pétrole est désormais controversé, mais d’autre part aussi parce que nos étudiants n’ignorent la montée en puissance du mouvement vegan. Comment donc réenchanter la consommation de produits issus du monde animal, tout en répondant au souci de l’éthiquette ? L’idée était ainsi de ne plus jeter l’emballage, mais de l’insérer dans un « nouveau cycle » via l’acte de semer. C’est la raison pour laquelle ils avaient été initialement imaginé que ce serait l’ensemble du pot qui serait planté en terre. Mais il aurait alors fallu qu’il soit totalement biodégradable.

            Cécile, Justine et Romain conserveront le secret quant aux graines présentes sous le pot, mais ils ont commencé à y réfléchir. Des fruits et légumes auraient pu être envisagés, mais ils se seraient révélés peu adaptés aux appartements dans lesquels vivent nombre de consommateurs. De ce fait, ils s’orienteront plutôt vers des plantes aromatiques faciles d’usage : du persil par exemple. Ils avaient également pensé à de la menthe, mais c’est « increvable », un problème pour le commerce. Et puis la menthe peut considérablement s’étendre en dehors de la jardinière où elle serait installée : encore une fois gênant pour un appartement. En revanche cette idée leur plaisait : « pour le Mojito, c’est pratique ».

Projections dans l’avenir professionnel : être un « hors cadre familial »

            Le Pot à graines est un exercice, certes, mais un exercice pratique qui a permis à ces trois étudiants de réfléchir à leur avenir professionnel. Gageons que c’était un peu l’objectif pédagogique. Pour Romain cela restera vraisemblablement une expérience. Justine en tirera probablement quelques acquis. Quant à Cécile, cela lui a permis de prendre du recul avec son projet initial. Rappelons que c’est elle qui, lors d’une précédente rencontre[1], avait émis cette ambition de valoriser sa production laitière au travers du yaourt.

            Pour Romain, en premier lieu, le centre d’intérêt est plutôt tourné vers la technique. Il réalise ainsi son stage dans une concession de matériel agricole en tant que commercial. Il y a passé deux années au sein de l’atelier, puis une autre année comme apprentis. Il souhaiterait aujourd’hui continuer dans cette voie. Son attirance pour le milieu agricole est donc reliée à son goût pour le matériel. Même s’il a aussi dans son ascendance une grand-mère qui fut agricultrice, il ne se considère pas comme relevant familialement de cette extraction foncière.

            Justine quant à elle est la plus âgée du groupe, et de la promotion ajoute-elle. Un âge très relatif toutefois puisqu’à vingt-deux ans on a encore le temps de construire sa vie. C’est bien ce que le monde contemporain attend des jeunes adultes d’aujourd’hui, être les auto-entrepreneurs de leur avenir. Et c’est de plus en plus une attente qui se reporte sur les centres de formation : construire une nation d’entrepreneurs…

            Les parents de Justine n’ont pas le lien avec le monde agricole, en dehors d’un voisinage d’exploitants chez qui la jeune fille d’alors découvre sa passion. Elle avait à ce moment seulement une douzaine d’années. C’est une impossibilité de suivre un camp de scouts estival qui l’amena à passer le temps des vacances chez ces voisins producteurs de lait. À cette occasion elle participe à la traite des vaches et cela lui plait, au point d’y retourner les années suivantes. Elle y rencontre également des stagiaires qui deviendront par la suite des amis pour certains. Pour la jeune fille de l’époque « c’étaient des grands », mais peu à peu elle trouve ses marques dans la ferme, au point de passer à d’autres exploitations, toujours pour participer à la traite.

            En conséquence, lorsqu’elle s’oriente vers son Bac S elle se ménage une option agricole, afin de « conserver un pied dedans ». Ce sera le choix de l’agronomie via la biologie. Un choix qui se révélera pertinent pour la suite, à savoir un BTS Analyse et conduite stratégique des entreprises agricoles (ACSEA). Elle avait commencé une formation d’ingénieur agronome, (au sein de l’ISAB, à Beauvais, dans l’Oise), mais l’avait trouvée trop générale et pas suffisamment technique. Après une année et un redoublement, le tout associé à des problèmes de santé, elle s’est réorientée vers une formation plus concrète à ses yeux.

Elle est désormais conseillère pour un groupe coopératif centré sur le lait, Sodiaal (Société de diffusion internationale agro-alimentaire). Son métier l’amène à parcourir toute la Picardie, afin de réaliser des audits de qualité du lait chez les adhérents de la coopérative. Pour la suite elle envisage de s’inscrire dans un Master en communication, en distanciel, puisque ce marché aussi s’est développé. La communication répondra ainsi à son constat : « On ne parle pas assez d’agriculture ».

L’accès à la terre, un problème persistant

            Il n’y a donc, de ce trio, que Cécile qui vise à devenir exploitante. C’est aussi la seule à être directement issue du milieu agricole. Or, tous les trois tirent le même constat : il est particulièrement difficile de s’y insérer sans partir d’un pas-de-porte familial. Romain et Justine seraient des « hors cadre familial », comme on appelle désormais les candidats à l’installation sans attache directe dans l’agriculture. En effet, comme nous l’avons vu à plusieurs reprises, les surfaces sont extrêmement chères à acquérir et il s’agit de raisonner viabilité économique d’entrée de jeu. « C’est difficile à penser aujourd’hui » commente Romain.

            Ça ne signifie pas qu’il n’apprécierait pas de devenir exploitant, tout comme Justine, mais certainement pas dans la région. Il faut ainsi comprendre que l’accès aux terres, pour celles et ceux qui ne proviennent pas du secteur, est devenu un défi si on se situe au nord de la Loire. Comment expliquer cette différenciation géographique ? Pour nos interlocuteurs du jour, les Pays-Bas ont historiquement développé des productions agricoles à forte valeur ajoutée, mais ont également manqué chroniquement de surfaces, la combinaison de ces deux phénomènes ayant provoqué une forte inflation du prix des terres. Toute extension se révélant complexe dans le plat pays, les exploitants néerlandais ont eu tendance à s’étendre chez leurs voisins belges, y provoquant le même phénomène, lequel s’est diffusé dans le nord de la France, jusqu’à atteindre aujourd’hui la région parisienne.

            Actuellement, des féculents comme les pommes de terre, qui exigent des sols de très bonne qualité agronomique, permettent d’atteindre cette forte valeur ajoutée. La conjonction de cette exigence et d’une plus-value conséquente participe ainsi au renchérissement des prix du foncier.

Quand l’expérience pédagogique amène à réviser son projet

            Pour Cécile, dont le père attend l’installation sur l’exploitation familiale afin de faire valoir ses droits à la retraite, le projet Pot à graines aura eu pour effet la conscientisation des obstacles. Valoriser sa production, lorsqu’on est seule, reste délicat. Non seulement le temps à y consacrer se révèle conséquent, mais qui plus est la perspective de recruter un salarié peut faire peur. Elle a ainsi pu constater le problème de la solitude professionnelle sur son actuel lieu de stage, dans une ferme de Talmas, un village proche de Molliens-au-Bois où elle réalise son alternance. « J’ai échangé avec mon actuel patron. C’est la troisième génération dans cette exploitation. Il va partir dans huit ans. C’est son fils qui va reprendre, mais il va se retrouver seul à faire tout le travail. » L’année dernière, lors de sa dernière année de BTS, elle a pu visiter des ateliers de transformation à la ferme, mesurant la complexité de l’opération. De ce fait, la perspective de produire des yaourts ou de la glace s’est un peu éloignée : « Peut-être un jour, mais pas maintenant. » Le coût du matériel et la création d’un atelier de transformation pouvant s’élever à quelques 80 000 euros, notre future exploitante envisage, dans un premier temps, de commencer par adapter sa salle de traite. Il lui faudra également agrandir un peu son troupeau, pense-t-elle, de 43 à au moins 50 bêtes. Mais l’augmentation de la surface s’annonce plus difficile.

            Certes, en tant que jeune repreneuse elle bénéficiera de certaines facilités, comme un attribut de 300 000 litres annuels de lait et la possibilité de faire passer une partie de sa production classée en catégorie B à la catégorie A, ce qui pourra l’amener à 450 000 litres pour les premières années. Mais elle note en même temps, depuis le début de cette année 2021, un renchérissement conséquent des prix des intrants utilisés pour la fertilisation des terres ou leur traitement. L’auditoire complète en avançant des explications liées à des phénomènes internationaux, comme la reprise économique faisant suite au premier déconfinement post-Covid19 ou la fin des accords entre la Russie et l’Arabie Saoudite sur les hydrocarbures. Ces manifestations de la géopolitique mondiale ont provoqué la hausse des prix du pétrole, avec moult répercussions pour les producteurs. « Il y a beaucoup de choses qu’on ne comprend pas dans le monde agricole », résume Cécile. Par exemple, les prix d’achat pratiqués par les coopératives, que sont donc censés contrôler les agriculteurs, sont parfois inférieurs à ceux des entreprises privées comme Lactalis, devenu premier groupe laitier mondial. Ses concurrents coopératifs, comme « La prospérité fermière », en arrivent à être moins rémunérateurs, un véritable paradoxe.

            Quoi qu’il en soit, l’expérience de ces trois étudiants leur aura permis de nouer des liens et de se projeter dans l’avenir. Il y a également des raisons de penser qu’ils resteront en lien dans l’avenir. Si Justine poursuit son activité actuelle, elle deviendra ainsi la conseillère de Cécile, qui continuera à vendre sa production à Sodiaal. En règle générale les audits se réalisent tous les trois ans, mais confie Justine on peut passer plus fréquemment si les éleveurs en expriment le souhait. Et puis, « quand on est bien accueillie »…

Christophe Baticle
Travailleur intellectuel, surnuméraire ès Sciences sociales
Faisant fonction d’enseignant-chercheur en sociologie, anthropologie, sciences de l’éducation et sciences sanitaires et sociales
Laboratoire Habiter le Monde
Université de Picardie Jules Verne, Amiens
Université catholique de Lille


[1] Voir « La passion des bovins : produire des yaourts et de la glace », [En ligne sur le site de La Forge] : https://www.laforge.org/le-projet/les-alouettes-rencontre/la-passion-des-bovin/

Action réalisée

Auteur.e.s
Christophe Baticle

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- Cécile, Justine, Romain, LPAG (7)