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Démarche : HABITER, habiter la nature,

Faire commun aujourd’hui

[ À La Forge, première rencontre, le 2 juillet 2020 avec des habitant·e·s de Molliens-au-Bois. Écrit de Chistophe Baticle ]

Nostalgie, quand tu nous tiens…

            Dans le cycle « Habiter », il sera ici question de nature, un peu… mais surtout de relations humaines à cette notion inventée par l’Occident chrétien. Ainsi, « Habiter la nature » doit s’entendre comme une façon de voir le « naturel » ; un mode de classement qu’il sera utile de discuter. Car rappelons ce qui est devenu une évidence, notamment depuis la sortie de l’ouvrage majeur de Philippe Descola[1], la manière de différencier entre deux ordres ce qui nous entoure, les choses et les êtres relevant de la nature et d’autres comme proprement issus des cultures humaines est une invention contingente : elle a son histoire. Et cette contingence n’est pas seulement vraie pour d’autres modalités du « faire société », elle vaut aussi pour notre monde occidental. Il n’en a pas toujours été de la sorte, comme au Moyen Age, où la différenciation n’était pas aussi évidente. C’est, pour le dire rapidement, la montée en puissance du rationalisme qui a rendu cette scission utile à l’optique dite scientifique du monde. Chez d’autres humains à travers la planète il en va tout autrement : animistes, adeptes du totémisme etc. Conservons donc en tête que ce qui transparaîtra au travers de ces lignes sera aussi un produit des interrogations de notre époque : un questionnement généralisé quant à une autre notion, le « progrès », qui n’est qu’un avatar de cette modernité.

Remue-méninges : « Et on pourra parler des alouettes ? »

            Ce jeudi 2 juillet 2020 s’ouvrait donc la partie concrète de nos pérégrinations réflexives. Pour le Collectif La Forge, la démarche méthodologique reste la même : faire émerger des questionnements, des problématiques à partir de réalités locales et contemporaines, sans imposer de cadre trop stricte aboutissant à ne récolter que le fruit de notre semis. Au contraire, ce qui nous intéresse le plus c’est la germination d’un adventice (une « mauvaise herbe », concurrente en langage agricole). Cet inattendu est non seulement souhaitable pour ce qu’il révèle du sol habité par d’autres réalités que celles recherchées, mais surtout propice à faire naître de nouvelles conceptions du vivant, en dehors des sentiers battus et labourés trop profondément, trop longtemps…

            Le premier élément essentiel, c’est d’abord la présentation des « attendus » : pourquoi avoir proposé cette rencontre ? Très légitimement, nos interlocuteurs se posent la question. Les sociétés qui sont les nôtres nous ont fait oublier l’art de la palabre, apparemment si peu « utile » et pourtant tellement nécessaire à faire avancer un débat. De nos jours, où le temps est compté, on n’a plus l’habitude d’échanger pour échanger : chaque parole répond à un objectif. De ce fait, François notre coordinateur inspiré avait « préparé le terrain », tout en restant le plus vague possible. « Depuis que nous sommes déconfinés, nous avons eu envie de travailler là où on est », à savoir ce petit village de la Somme, entre Amiénois et Ponthieu, en limite du Santerre, cette « terre saine » comme l’avaient baptisée les Romains en la découvrant (sana terra). Et puisqu’elle paraît si propice à produire, le thème initial en découlait comme « naturellement » : échangeons sur la production alimentaire ici, fonction économique longtemps dominante dans les campagnes de Picardie. Cette forme paradoxale de reconfinement sur notre siège social n’épuisait pourtant pas les questions des interloqués qui se trouvaient invités à un pareil exercice. Une question avait fusé : « Et on pourra parler des alouettes ? » Humour distancié ? Personne n’ignore que lorsqu’on évoque les alouettes on n’est jamais très loin du miroir qui ne reflète que la curiosité naïve de ces petits volatiles. François avait répondu « Pourquoi pas » avec probablement le même amusement. Ainsi était lancé le « Café des alouettes », sorte de lieu improbable appelé à être un reflet d’une collectivité qui s’interroge quant à son avenir.

Changements et permanences : des classiques indépassables

            Cette fois le débat était lancé. Installées en cercle dans l’ancienne forge de Molliens-au-Bois, une quinzaine de personnes s’engageaient dans la discussion sur le thème du changement. C’était précisément ce qui avait fait naître la sociologie rurale française, au sortir du Second Conflit Mondial : l’agriculture se modernisait et un monde était promis à la disparition de par le progrès technique qui mettait à bas un mode de sociabilité qu’on pensait millénaire, au minimum[2].

            Autour du cercle, une association a de ce fait très rapidement été établie entre l’exigence de rendements dans la production agricole, les investissements nécessaires afin de les atteindre et la fin d’une forme de « solidarité ». Le mot avait été prononcé avec une certaine évidence, sans penser qu’il avait été le cœur de la thèse d’Émile Durkheim, il y a plus d’un siècle de cela. Sous le titre De la division du travail social[3], celui qu’on présente encore aujourd’hui comme le père-fondateur de la sociologie française n’avait rien fait d’autre que de considérer le lien social à la manière de formes solidaires d’être ensemble. Faire lien, c’était se trouver des motifs de vivre avec, donc de se sentir concerné par autrui. Il avait pour cela établi un distinguo entre une solidarité qu’il avait dénommée « mécanique », car poussée en apparence par la seule « tradition », la différenciant ainsi d’une autre, qualifiée d’« organique », parce que liée à la différenciation des fonctions sociales dans le travail. En d’autres termes, dans les sociétés paysannes l’immense majorité de la population s’adonne aux mêmes tâches de production alimentaire, les paysans sont interchangeables, mais ils ont besoin les uns des autres pour réaliser leur labeur. Avec la révolution industrielle émerge une société où la spécialisation des compétences et des savoirs complexifie sensiblement l’organisation sociale, rendant l’interdépendance toujours aussi prégnante, mais à la façon d’un grand organisme où chacun occupe un rôle différencié.

Ce n’est pas exactement l’interprétation qu’il en est resté dans le grand public. Dans l’esprit commun de notre époque, hier les anciens s’épaulaient[4], alors que régnerait un individualisme forcené chez nos contemporains. D’où les multiples références aux moments critiques de la vie paysanne, comme le vêlage des bêtes, au cours duquel « on réveillait le voisin » pour s’enquérir de son aide, alors que désormais la course à la productivité rendrait cette entraide trop prenante. « Ils n’ont plus le temps. Ils sont pris dans un engrenage. » C’est en somme l’entente entre les villageois que la mémoire a conservée, avec des moissons collectives et quelques rituels marquants, à la façon du bouquet dont on ornait le dernier chariot de blé rentré à la ferme. Si ce n’est que, pour nos interlocuteurs, cette pratique n’était plus alors réservée qu’à la seule exploitation qui terminait la première sa récolte. Est-ce à dire que déjà s’était installée une forme de compétition entre les fermiers chefs d’exploitation ?

On le perçoit aisément, entre permanences et changements la césure n’est pas si simple à poser. On voudrait penser que le monde d’hier était fait de stabilité, quand le nôtre se caractériserait par une éternelle transformation. Il y a bien un fond de vérité quant à ce constat d’une permanence dans le changement, mais rappelons que les sociétés paysannes ont eu, elles aussi, une histoire et leur propre dynamique. Rappelons aussi que cette solidarité n’était pas un cri du cœur, mais une contrainte exercée par le groupe et dictée par la nécessité. Le paradis élégiaque et ses promesses virgiliennes, s’il est pavé d’un « bon sens paysan » certes, ne doit rien aux bons sentiments, mais davantage à la perception d’une interdépendance obligée.

La grande mutation serait-elle derrière nous ? La succession au cœur des logiques agricoles

            Certes donc, l’ambiance était, « avant », différente, même si les datations font toujours défaut. Les veillées avaient certainement un goût de « communauté », très éloigné de ce que l’on appelle désormais ainsi sur Instagram ou Facebook. Les réseaux sociaux ont beau avoir repris le terme, c’est justement cette dimension communautaire, au sens défini par Ferdinand Tönnies[5], qui a disparu. Faut-il le regretter ? Que dire de la pression sociale qui s’exerçait sur chacun dans ces petits mondes où l’interconnaissance était reine[6]. Certes, il n’y a plus beaucoup d’alouettes des champs dans la plaine picarde environnante. Et à cette occasion on découvre le pot aux roses : « regarder les alouettes », c’est une manière de dire qu’on ne fait rien. Il y avait donc bien une pointe d’humour dans cette question. Qu’importe, les alouettes resteront notre intitulé. Car ici dit-on il subsiste des bois, donc des oiseaux. Et bien que les insectes soient beaucoup moins nombreux, du fait des pesticides utilisés en agriculture, on finira bien par faire notre pâté d’alouette de tous ces échanges, à défaut d’en faire notre miel.

            La discussion se poursuit et les regrets vont bon train. La mutation que nous entrevoyons à l’horizon ne serait-elle qu’un mirage ? Pour nos interlocuteurs, si mutation il y a, celle-ci remonte à une quarantaine d’années maintenant. Or justement, dans ces années 1980 s’engageait le grand virage libéral pris par nos sociétés occidentales. Pré-conscience ou concordance des temps, il y a là un point de rencontre sur lequel il nous sera utile de revenir. L’agriculture d’antan fleure bon l’entente cordiale, mais la lutte des classes au village n’y était pas une romance[7], d’autant que souvent elle traversait les familles elles-mêmes.

            Un homme explique ainsi ce qui a décidé de son sort sur le plan socioprofessionnel. Le fait que la fratrie ait été composée de cinq enfants a généré des tensions. Étant le second, mais le droit d’aînesse ne s’appliquant plus avec rigueur, il aurait pu prétendre à la succession comme chef d’exploitation. Bien que son benjamin ait été pressenti un temps, c’est finalement l’aîné qui a occupé ce rôle. Ce qui est frappant ici c’est le souvenir amer qu’il en reste : « Je n’ai pas eu le choix ». Pourtant, il s’était investi comme rarement pour répondre aux attentes tacites du milieu agricole : être innovant pour résister aux assauts de la compétition généralisée. Il avait ainsi conçu une salle de traite mobile, avant d’entendre le couperet tomber de la bouche de sa mère : « Ce n’est pas la peine de te défoncer ; la ferme elle est pas pour toi ».

            En écoutant ce récit on est interpelé par la similitude qu’il entretient avec un grand texte de la sociologie rurale française et que l’on doit à Michel Marié[8], chercheur au CNRS à partir de 1976 et né à quelques encablures d’ici, dans une ferme du Ponthieu, en 1931. Michel[9] était lui également un « cadet de famille » et ce rang de naissance fut déterminant quant à son parcours. Dans les petites exploitations de la région, l’espoir d’être le repreneur était déjà mince, mais les places étaient d’un prix exorbitant : l’exclusion des mâles puînés.

Ambivalence des sentiments : le passé n’est plus ce qu’il était

            Petit à petit la nostalgie s’effrite devant la dualité de ce passé mitigé. On regrette à la fois la raréfaction de la polyculture-élevage, mais on se souvient en même temps de la contrainte que la présence des bêtes imposait. Le robot qui réalise désormais la traite d’une soixantaine de vaches à lait a déshumanisé le travail de l’éleveur tel qu’on se le représente, bien qu’au final il a permis de faire des agriculteurs des professionnels « comme les autres ». Le tracteur lui-même peut travailler comme un robot sitôt qu’il a pris ses marques GPS du champ à travailler. Ceci étant, on nous annonce la généralisation du transport sans chauffeur dans les autres secteurs de l’économie.

            La tentation est forte d’y voir à la fois les effets d’un rouleau compresseur inextinguible et le produit de mésententes entre individus. Pour exemple, la presque disparition des CUMA[10], ces structures destinées à permettre l’achat de matériels onéreux, mais qui obligeaient à s’entendre à minima.

            On peut encore s’interroger sur ce qui caractérise un certain maintien dans l’agriculture pour ces personnes qui en sont sorties. Pour certaines d’entre elles, les terres familiales sont passées à ceux qui subsistent encore dans la course à l’agrandissement : un frère ou un voisin. Elles ont parfois conservé le corps de ferme, devenu techniquement obsolète, le transformant en gentilhommière, ce qui a eu pour effet de sauvegarder le cachet au prix d’un renoncement à la fonctionnalité. Mais lorsque la pâture qui prolongeait les bâtiments a aussi pu être maintenue dans la propriété, on peut y trouver quelques bovins pour un usage alimentaire réduit à la sphère domestique. Ces exclus de l’agriculture ont ainsi trouvé un moyen de prolonger leur insertion dans le milieu par ce moyen détourné. Dans d’autres cas de figure les terres conservées en propriété font l’objet d’une forme d’exclusivité agricole. On les refuse à la construction ou à d’autres usages qui les stériliseraient, « parce les bonnes terres s’en vont pour des projets qui ne durent parfois que quelques années ». On déplore alors ces « jachères industrielles » qui grignotent le territoire. C’est le thème du « mitage » de l’espace, aujourd’hui particulièrement d’actualité et mis en avant par les organisations syndicales dominantes du monde agricole (à défaut d’autres sujets plus épineux[11]).

            Faudrait-il pour autant y voir des contradictions ? Ou la contradiction est-elle à trouver dans d’autres ambivalences, celles d’une société qui produit un fort discours écologisé tout en cédant aux pressions toujours plus insistantes des intérêts financiers ? Et si les résistances les plus tenaces se trouvaient dans ces manières de maintenir un bout de terrain en dehors des logiques marchandes ? Comme le déclarera une intervenante, « Il n’y a plus de romantisme dans l’agriculture aujourd’hui ». Si tant est qu’il y en eu un jour serait-on tenté d’ajouter. Mais la romance d’un autre monde se trouverait-elle désormais parmi ce public de non-agriculteurs aux accents ruralistes ?

            Qu’on nous permette ici d’introduire une remarque un peu plus épistémologique. Les enseignements de la sociologie rurale ont eu un étonnant succès dans notre pays, au point qu’on en retrouve les principales conclusions sitôt qu’il est question de ruralité. Certes, le sens des explications n’est pas le même chez le sociologue et ses lecteurs. Pourtant, la plupart des thèmes chers au premier sont évoqués par les seconds, comme si les acquis scientifiques étaient devenus des lieux communs. Étrange sensation que de se voir tendre pareil miroir en écoutant pour apprendre ce que l’on sait. Retournement paradoxal d’un succès contre ses « experts », qui pensaient pourtant observer des représentations à l’état brut, quand ils ont tant contribué à les produire.

Une digue insubmersible : les « écolos »

            Par bien des aspects, ces critiques du modernisme agricole pourraient faire penser à un penchant écologiste et il l’est probablement d’une certaine manière. De là à se reconnaitre dans cette appellation, il y a un pas difficile à franchir. Une bonne illustration nous est donnée par cette dame qui ne supporte pas de s’entendre ainsi qualifiée : « Les écolos, c’est les premiers à se plaindre d’un oiseau qui chante. Je respecte la nature, c’est tout. » C’est comme la cueillette des fraises qui se généralise dans la région : « Les bobos d’Amiens pensent que c’est bio, mais c’est un concept en fait. Les gros aussi s’y sont mis à la tendance bio ». Et une autre d’ajouter « Beaucoup de gens s’étonnent qu’il faille un veau pour avoir du lait ». Sans même parler du son des cloches qui parfois gênent certains riverains de l’église.

            Ces écolos là n’ont pas la cote ici. On les trouve peu inscrits dans la concrétude d’une écologie qu’on qualifierait plutôt d’anthropocentrée. Loin de décrier toute forme d’agriculture productive, c’est le productivisme qui se trouve mis au banc des accusés. Mais dans la région la terre reste suffisamment inabordable pour qu’un renoncement au productivisme ne s’engage facilement. Et puis l’État n’incite pas vraiment à aller dans ce sens : « Pour ne pas payer de charges il faut toujours investir plus ». Mais le revers de la médaille apparaît très rapidement : « Au bout de sept ans l’électronique déconne et il faut changer ».

            Et enfin arrive le thème qui ne disait pas son nom. Son arrivée passe par un autre constat : le taux de suicide chez les agriculteurs, l’un des plus élevés qui soit. Le point de départ de ce phénomène date des années 1960, précisément lorsque la pression sur les surfaces est devenue le moyen central d’intensification de la rentabilité. On estimait en 2016 que la propension à se donner la mort était de 20% supérieure à la moyenne nationale chez les agriculteurs et de 30% chez les seuls éleveurs bovins producteurs de lait[12][13].

            Alors survient la question attendue : « Le progrès est-il un progrès ? »

            Qu’est-ce qu’un progrès ?

Christophe Baticle
Travailleur intellectuel, surnuméraire ès Sciences sociales
Faisant fonction d’enseignant-chercheur en sociologie, anthropologie, sciences de l’éducation et sciences sanitaires et sociales
Laboratoire Habiter le Monde
Université de Picardie Jules Verne, Amiens
Université catholique de Lille


[1] Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard, 2005, « Bibliothèque des sciences humaines ».

[2] Cf. Henri Mendras : Les sociétés paysannes Eléments pour une théorie de la paysannerie, Paris, Gallimard, 1995 [1976], « Folio-Histoire ». Voir également, du même auteur : La fin des paysans. Suivi d’une réflexion sur la fin des paysans, vingt ans après, Arles, Actes Sud, 1991 [1967], « Esprit ». Et Sociologie de la campagne française, Paris, PUF, 1965 [1959], « Que sais-je ? » n°842.

[3] Paris, Félix Alcan, 1893, « Bibliothèque de philosophie contemporaine ».

[4] Cf. Éric Fottorino : L’homme de terre, Paris, Fayard, 1993.

[5] Communauté et société. Catégories fondamentales de la sociologie pure, Paris, Retz-CEPL, 1977 [1912 pour la première édition en allemand].

[6] Au moins, sur Instagram et Facebook les adeptes du post ont le sentiment (bien illusoire en réalité) de « gérer » leur image.

[7] Cf. Groupe de sociologie rurale (sous la direction de Marcel Jollivet) : Sociétés paysannes ou lutte de classes au village ? Problèmes méthodologiques et théoriques de l’étude locale en sociologie rurale, Paris, Armand Colin, 1974, « Les collectivités rurales françaises ».

[8] Cf. Les terres et les mots. Une traversée des sciences sociales, Paris, Méridiens-Kliencksiek, 1989.

[9] Que je me permets d’appeler ici par son prénom, du fait des relations d’affection qui me lient à son personnage d’une part et parce que d’autre part il me fit l’honneur d’être le président de mon jury de thèse.

[10] Coopérative d’Utilisation du Matériel Agricole.

[11] Cf. Christophe Baticle : « Les syndicats agricoles et l’environnement. Cinq dossiers controversés : les produits phytosanitaires, les variétés végétales rendues tolérantes aux herbicides, la mortalité des abeilles, le bien-être animal et les médicaments vétérinaires », rapport pour l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), avril 2018. Étude réalisée sous la supervision de François Purseigle.

[12] Agence de santé publique. Voir également V. Gigonzac : Les caractéristiques associées à la mortalité par suicide chez les hommes exploitants agricoles entre 2007 et 2011, Saint-Maurice, Santé publique France, 2017.

[13] Notons également que parmi les chiffres qui circulent et qui font parfois polémique, on oublie souvent de préciser que nombre d’entre les suicidés sont des salariés agricoles.